postcard from korea

POSTCARD FROM KOREA : OBTENIR SON VISA PVT

6 minutes

POSTCARD FROM KOREA : OBTENIR SON VISA PVT – dear. korea

Qui parmi nos lecteurs n’a jamais rêvé de voyager en Corée du Sud ? Découvrir le pays dont la culture nous passionne est souvent une expérience extraordinaire. Notre journaliste Rachel a fait le choix de s’expatrier un an à Séoul pour découvrir à fond ce pays qui la fascine, et elle a décidé de vous emmener dans ses valises. Première étape : la préparation du départ.

JOURNAL DE BORD : J-76 AVANT LE DEPART

22.01.24

Ça y est ! J’ai mon visa. Avec le récépissé en poche, j’ai une montée d’adrénaline – je réalise enfin que je pars bientôt pour réaliser un projet qui me tient à cœur depuis plusieurs années. 

Maintenant, je stresse aussi un peu… Voire beaucoup. Je multiplie les recherches : trouver une carte SIM, savoir comment je vais me déplacer, trouver un logement… Il y a beaucoup de questions, mais également beaucoup de réponses (heureusement pour moi). 

Parce que je sais que le PVT (passeport voyage travail) ou Working Holiday est de plus en plus populaire, je vais vous partager au fur et à mesure mon expérience en Corée, mais aussi avant de partir ! 

QU’EST-CE QUE LE PVT ? 

Le PVT (Programme Vacances-Travail) , est un visa qui permet de voyager pendant un certain nombre de mois (12 en Corée, en l’occurrence), tout en ayant la possibilité de travailler sur place pour financer vos excursions. 

« Les Programmes Vacances-Travail s’adressent à un public jeune de 18 à 30 ans (35 ans pour l’Argentine, l’Australie et le Canada) et désireux de s’expatrier, durant une durée maximale d’un an, à des fins touristique et culturelle dans l’un des pays partenaires, en ayant la possibilité de travailler sur place pour compléter ses moyens financiers. » 

Diplomatie.gouv.fr 

La Corée du Sud met l’accent sur le “V” de PVT, et incite ses pvtistes à profiter du pays plutôt que de travailler. Pour cela, seuls quelques secteurs sont accessibles aux détenteurs du visa (H-1), et il n’est possible de travailler que 25 heures par semaine. 

Contrairement à un visa touriste qui ne dure que 90 jours (et normalement soumis à l’obtention du K-ETA, dont les citoyens français sont dispensés jusqu’à la fin de l’année 2024), le PVT permet donc de rester jusqu’à 12 mois consécutifs sur le territoire, et ainsi de profiter de la vie coréenne dans son entièreté. Vous pourrez avec ce visa avoir un logement de longue durée, un compte bancaire… Et travailler un peu aussi. 

DEMANDER SON VISA

Le visa H-1 (Working Holiday ou PVT en français) est assez facile à obtenir pour la Corée du Sud. Contrairement à certaines destinations, comme le Canada ou l’Australie, les quotas ne sont pas atteints, le rendant bien plus accessible. Cela est lié aux accords bilatéraux passés entre les pays, qui attribuent un nombre de visas prédéfini tous les ans. 

En effet, la France dispose de 2.000 visas par an. Mais en 2023, seules 989 places ont été réclamées. Vous avez donc toutes vos chances si vous souhaitez demander ce type de visa pour partir en Corée ! 

Vous devez, pour demander un visa H-1, réunir les documents suivants : 

  • Une preuve de fonds sur votre compte bancaire : 2500€ si vous prenez vos billets d’avion à l’avance, sinon 4000€.
  • Votre passeport, évidemment, qui doit être valide toute la durée de votre voyage.
  • Un formulaire de visa (Visa Application Form No. 17) rempli en anglais ou coréen.
  • Un certificat médical attestant que vous êtes en bonne santé.
  • Votre dernier diplôme.
  • Deux photos d’identité datant de moins de 6 mois.
  • Un extrait de casier judiciaire apostillé (bulletin n°3).
  • Une assurance santé qui vous couvre tout le long de votre voyage.
  • Un “work and travel activity plan” : c’est un document qui explique les intentions de votre voyage. Une lettre de motivation peut également être soumise.
  • Le paiement des frais de dossier, qui sont de 60€ si vous allez récupérer en main propre votre passeport aux bureaux du KVAC (Korean Visa Application Center), près de la Gare du Nord à Paris, ou 72€ pour un retour par la poste. 
  • Un formulaire de consentement des conditions d’utilisation du KVAC, un formulaire de renonciation (qui dédouane le KVAC en cas de perte des documents), et une “checklist” qui vous permet de vérifier que tous les documents à joindre sont bien dans votre enveloppe.

Une fois tous ces documents remplis, signés et rassemblés, il n’y a plus qu’à les envoyer par la Poste (en lettre recommandée avec accusé de réception pour éviter les mauvaises surprises). 

De mon côté, ma lettre est partie le lundi matin, et arrivée le lendemain au KVAC de Paris. A peine reçue, ma demande a commencé à être traitée, et une semaine après, la validation m’est parvenue par mail. Le service est donc très rapide et efficace ! 

Pour plus d’informations et de détails, le site pvtistes.net est parfait.

ET MAINTENANT QUE J’AI MON VISA ? 

On peut rentrer dans le vif du sujet ! Mon départ étant en avril, j’ai encore un peu de temps pour me préparer. 

J’ai déjà commencé mes recherches de logement, et une résidence pour femmes a retenu mon attention. Avec une grande chambre (qui comprend un lit double, un bureau, des rangements et un frigo), une salle d’eau privative, une buanderie et une cuisine partagée (dans laquelle riz, ramen, céréales et café sont inclus)… Tout cela pour à peine 500€ par mois, j’ai été conquise.

Bien sûr, j’ai d’autres options en tête : mon objectif est de trouver avant même de partir, étant très stressée par ce genre de situations. 

Avec tout cela vient également la question du compte bancaire. Une amie m’a conseillé la banque Hana, puisque des agences sont “foreigners friendly”, un terme pour dire qu’ils parlent parfois anglais et acceptent de prendre comme clients des personnes non-coréennes. Beaucoup de pvtistes semblent également se diriger vers la banque Woori – il faut donc creuser à ce niveau-là ! 

Pour le forfait téléphonique, j’ai immédiatement pensé à Chingu Mobile, qui est prisé des étrangers pour son accessibilité. En effet, l’opérateur possède un comptoir à l’aéroport d’Incheon, rendant très facile la récupération de sa carte SIM (ou de son pocket wifi).

En bref, l’obtention du visa n’était qu’une partie émergée de l’iceberg, et maintenant je dois plonger tête la première pour concrétiser mon voyage au mieux ! 

Je vous raconterai dans de prochaines chroniques comment se débrouiller en Corée et profiter de son PVT ! N’hésitez donc pas à nous suivre sur nos réseaux sociaux pour rester au courant !


Nos derniers articles