Événement : L’exposition “Ordinary World” nous plonge dans l’art moderne coréen

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L’exposition « Ordinary World » au Centre Culturel Coréen de Paris, du 7 novembre 2024 au 8 février 2025, réunit cinq artistes contemporains explorant la normalisation des catastrophes mondiales à travers l’art.

Un appel pour des œuvres d’art sur le thème «Ordinary World» a été lancé en 2023 par les Centres Culturels Coréens de Paris, Berlin et Londres. Cinq artistes contemporains ont été sélectionnés par chaque centre pour exposer leurs travaux. L’exposition a d’abord été présentée  au Centre Culturel Coréen de Berlin entre septembre et novembre 2023, puis à Londres du 20 février au 13 avril 2024. Finalement, l’édition finale est en ce moment au Centre Culturel Coréen de Paris.

L’exposition «Ordinary World» offre une immersion captivante dans le quotidien interprété par l’art moderne. Elle rassemble ainsi des créations d’artistes coréens de renom et de talent, abordant des sujets comme la monotonie, la solitude en milieu urbain ou le quotidien ordinaire, mettant en lumière le plaisir dissimulé de la vie quotidienne. Cette exposition transforme les objets ordinaires en symboles de l’humanité et des relations sociales, modifiant notre vision de ce qui nous paraît habituel.

L’exposition se déroule sur deux étages, où chaque pièce met en avant un des cinq artistes contemporains sélectionnés. Après avoir grimpé les marches jusqu’au premier étage, l’exposition commence d’abord avec une définition de mot “ordinaire”. Suite à la pandémie de COVID-19, beaucoup d’artistes ont commencé à remettre en question la définition du mot “ordinaire”, ce qui est à l’origine même de cette exposition.

Le 1er étage, l’humanité dans la violence.

La première pièce nous plonge dans l’univers dystopique et dévastateur de Shin Jungkyun, avec son œuvre vidéo “Future Practice (2021). Il s’agit d’une vidéo issue du Safe Korea Exercice qui a donc pour but de renforcer les capacités de réactions de la population suite aux catastrophes naturelles (notamment les tremblements de terre).

La deuxième artiste à être présentée est Yang-Ha, qui travaille sur la reconstruction d’images sur supports plats. Ses œuvres portent principalement sur des explosions et une reconstitution de la violence sous forme artistique. Son inspiration vient principalement du bombardement du bureau de liaison intercoréen de 2020. Le bureau de liaison intercoréen est un bureau qui a été créé en 2018 pour détendre les tensions entre les deux Corée, situé à Kaesong, en Corée du Nord. Il a accueilli de nombreuses réunions entre les dirigeants des deux Corées, avant d’être bombardé par Pyongyang en 2020.

Yang-ha, A Drawing for Blowing Up_21, 2022
Fusain, huile et acrylique sur toile, 50x60cm

La dernière artiste présente à cet étage est Park Jiyoon, qui réalise des films de non-fictions basés sur ses expériences de volontariat dans une hotline de S.O.S Suicide, en Corée du Sud. Elle nous présente ici quatre mini-films poignants.

L’étage 0, quand la beauté renaît des cendres.

A l’étage du dessus, on retrouve les collages de Kwon Inkyung, qui mêlent paysage séoulite urbain et livres chinois anciens, peint à l’encre ainsi qu’à l’acrylique. Un mélange de neuf et d’anciens, en plus du mélange culturel.

Kwon Inkyung, A different memory, 2022



L’exposition se conclut sur les œuvres de Miguel Rozas Balboa, qui est le seul artiste non-coréen participant à cette exposition. Son but est de pousser le visiteur à découvrir la beauté de l’humanité dans l’inhabituel.

Miguel Rozas Balboa, HUMANO 3 (Humain), 2022

L’exposition «Ordinary World» peut-être visitée  gratuitement jusqu’au 8 février 2025 au Centre Culturel Coréen, 20 Rue La Boétie, 75008 Paris.


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