JYJ, un groupe boudé par les médias coréens.
Retour en 2009. Alors que les DBSK, groupe porté par SM entertainment, sont au sommet, 3 de leurs membres décident de porter au tribunal la compagnie qui les représente pour mettre fin à leur contrat d’exclusivité du à une répartition inégale des revenus générés par le groupe.
S’ensuit une lutte juridique de 4 ans, qui finit sur un accord des deux parties.
Cependant, ce n’est que le début pour les JYJ, qui, pendant de longues années seront écartés des médias coréens dû à une pression de la SM. Le groupe, pourtant talentueux, n’aura aucun créneau, ou très peu, pour la promotion de leur comeback.
La bataille d’une génération.
Leur nouvelle agence C-JeS et les 3 membres du groupe vont alors se battre pour faire reconnaître cette pression et y mettre fin. La Korea Trade Fair Commission a reconnu cette pression en 2013. Mais il faudra attendre 2015 pour que la loi « JYJ » voie le jour. Cette loi a pour but d’empêcher des tiers de blacklister certains groupes ou individus, bloquant leur apparition à la télévision. Elle protège les artistes qui souhaitent retrouver leur liberté tout en continuant des activités.
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Le cas LOONA
Rappelons rapidement les faits concernant LOONA. En novembre dernier, les orbits (nom du fandom), apprennent que BlockBerry Creative a décidé de retirer Chuu du groupe. Cela en prétextant des abus de pouvoir de sa part.
Chuu est alors indéniablement la membre la plus populaire : elle enchaîne les publicités, les apparitions dans des émissions télévisées … tout le monde se l’arrache.
Cette dernière avait déjà demandé plusieurs mois auparavant à la justice de la libérer de son contrat exclusif avec la Blockberry Creative. Selon elle, le contrat qui liait les deux parties était injustement composé. Elle avait obtenu gain de cause et signé dans une autre agence pour toutes ses activités en solo, restant néanmoins à la BBC pour les activités de groupe avec LOONA.
LOONA a alors fait son comeback après avoir participé à Queendom2, avec le mini-album Flip That. La chanson du même nom est un succès, remportant quelques victoires aux émissions musicales quotidiennes.
Le procès
Ce que nous ne savons pas, c’est qu’à partir de ce moment, les membres vont décider de porter plainte collectivement contre leur agence pour faire annuler leurs contrats. La raison est la même que pour Chuu de ce que l’on sait. les dépenses sont partagées dans un ratio de 50/50, tandis que les rentrées d’argent sont partagées en 30/70. Ainsi, à la fin du mois, les filles ne gagnent pas d’argent, et leurs dettes envers l’entreprise continuent de grandir.
Les neuf membres restantes (sans Vivi et Hyunjin) portent plainte contre BBC, dans un procès dont nous n’aurons que peu d’informations. Nous ne connaissons que la finalité du procès. Heejin, Choerry, Jinsoul et Kim Lip sont libérées de leurs contrats. Haseul, Hyunjin, Yeojin, Vivi, Yves, Gowon et Olivia Hye, elles, doivent rester dans l’agence.
Dans le même temps, BlockBerry Creative décide de rompre son contrat avec l’application de messagerie Fab. Son utilisation est similaire à Bubble ou Universe. Ainsi, ce contrat rompu, les membres du groupe n’auront plus de moyen de communiquer avec leurs fans.
Et les derniers messages envoyés par les filles sont inquiétants. Dans leurs lettres, elles se confient aux Orbits sur la précarité de leur situation. Elles évoquent l’angoisse qui les ronge et l’incertitude de leur avenir dans cette agence qui semble les maltraiter.
Vivi et Hyunjin ne demanderont l’annulation de leur contrat que quelques semaines après. Au mois de février, nous apprenons qu’elles aussi souhaitent partir de la BBC. Vivi qui était restée jusqu’à présent pour des raisons de visa, et Hyunjin à cause d’autres contrats, souhaitent désormais rejoindre leurs autres membres.
Loona, protégées par cette loi.
BlockBerry Creative décide alors d’envoyer une pétition à deux associations. Elle leur demandant d’interdire aux membres ayant gagné le procès (Kim Lip, Choerry, Jinsoul, Heejin) et à Chuu toute apparition dans des émissions télévisées. Alors que pour Chuu, cette demande serait rétroactive, et s’appliquerait donc aux émissions tournées en 2022, pour les quatre autres membres, il s’agirait de les bannir à partir de cette année.
Cependant, lorsque l’on compare cette situation à celle de JYJ, on se rend rapidement compte que les filles devraient avoir gain de cause. L’amendement “loi JYJ” interdit aux sociétés de diffusion d’empêcher l’apparition d’un individu ou d’un groupe dans une émission à la demande d’un tiers non-lié à la production de l’émission, ou sur requête d’un tiers après que l’individu ou le groupe en question ait été légalement autorisé à apparaître dans des émissions.
Les cinq membres de LOONA n’étant plus sous BlockBerry Creative devraient donc être capables de continuer leurs activités en solo dans les émissions télévisées. Mais la question se pose désormais pour les sept membres restantes : que va-t-il leur arriver ?