Jukebox : Übermensch by G-Dragon, le retour d’une légende

20 minutes

Parler d’un retour très attendu serait trop peu pour décrire l’état d’esprit des VIP, fans du groupe BIGBANG et du chanteur Kwon Ji Yong aka G-Dragon. Celui que l’on surnomme à juste titre le roi de la Kpop, toujours à la hauteur de sa réputation, marquait son grand retour le 25 février dernier avec la sortie de son full album Übermensch.

Cet album constitue son premier projet après près de 8 ans d’absence depuis son dernier EP Kwon Ji Yong en 2017. Il s’agit également de son premier full album depuis COUP D’ETAT sorti il y a plus de 10 ans, en 2012 pour lequel il a d’ailleurs remporté le prix du World’s Best Album aux World Music Awards de 2014, gros record personnel)

Ainsi, le 31 octobre 2024 sortait en prerelease le singlePOWER” puis le 22 novembre le single de “HOME SWEET HOME” avec en featuring Taeyang et Daesung, sorti juste à temps pour les MAMA 2024 au Japon. Les fans français ont par ailleurs eu l’occasion unique d’entendre les deux morceaux lors du Gala des Pièces Jaunes auquel participait le chanteur avec son ami Taeyang ce 23 janvier à La Défense Arena.

Le 6 février enfin, la star annonçait dans une communication simultanée sur ses réseaux sociaux ainsi que sur sa nouvelle application de fanclub (gdragon.ai par b.stage) sa future tournée mondiale éponyme : Übermensch La tournée devrait commencer par deux concerts au Goyang Stadium de Séoul les 29 et 30 mars prochain avant de se poursuivre dans un premier temps en Asie.

Espérons que le chanteur compte la France, son pays de coeur, dans les destinations ou sa tournée posera ses valises par la suite !

D’ici la, découvrons ensemble l’album Übermensch.

Une œuvre complète/complexe ?

Comme évoqué plus tôt, le dernier projet du leader de BIGBANG est sorti il y a 8 ans ou 88 mois un 8 juin 17. L’album Übermensch est composé de 8 morceaux et est sorti à 18h. Dans le premier single sorti, Power, on peut entendre à chaque début de refrain la répétition par série de 8 du mot « power ». (Cet article sort également le 08 mars !)

Cette observation peut paraître complotiste et obsessionnelle mais lorsque l’on connaît la façon dont GD appréhende sa musique comme une création complète, il n’y a pas de doute sur le caractère délibéré. Pour contexte, le chiffre favori du chanteur est le 8 tout d’abord car de façon superstitieuse il s’agit d’un chiffre qui attire à soi le bonheur et l’argent mais également parce que celui-ci fait écho à sa date de naissance le 18/08/88. On notera également que le premier single est sorti en 2024 soit toujours dans la période de l’année du dragon.

Ces références subtiles sont le témoignage que chaque détail et chaque aspect de l’album a été minutieusement pensé et que l’artiste a eu le temps de peaufiner son projet.

GD, c’est avant tout un univers caractéristique qui lui est propre et qui ne ressemble à rien d’autre qui puisse se faire dans la Kpop. Ce constat que l’on faisait déjà il y a 10 ans est toujours d’actualité aujourd’hui.

Concernant le titre de l’album, l’artiste confie en conférence de presse :  Übermensch signifie “Sur-homme” et représente un individu qui aurait transcendé sa propre existence. Cet album incarne l’idée de présenter au monde une version plus forte et résilience de soi-même. J’espère que cette force résonnera avec mes fans à travers ma musique.”

Par le titre de l’album on comprend que le chanteur fait référence à son interprétation propre du concept théorisé par le philosophe allemand Nietzsche dans son ouvrage Ainsi parlait Zarathousta paru en 1883.

Il semble important de souligner que l’utilisation de ce terme et plus exactement l’affiche de la tournée mondiale du leader de BIGBANG a suscité quelques inquiétudes  et un certain malaise chez une partie des fans. En effet, tout comme pour son précédent world tour (Acte III M.O.T.T.E) et pour la plupart de ses communications depuis plusieurs années, le chanteur a utilisé la police d’écriture “Fraktur”.

Seulement voila, l’utilisation du concept de « surhomme » en langue allemande et l’ajout d’un umlaut (tréma en allemand utilisé pour changer la prononciation d’une lettre*) couplé avec les choix de couleurs (noir, blanc et rouge) de la photo et la police ne sont pas sans rappeler les symboliques utilisées lors d’une des périodes les plus sombres de l’histoire de l’humanité. Dans le contexte politique actuel, -surtout si le chanteur compte se produire en Europe à l’occasion de sa tournée-, une telle comparaison peut avoir des répercussions sérieuses et les inquiétudes émises par les fans devaient être adressées. Il semblerait cependant que GD continue la promotion de l’album avec ce design.

*En allemand le u se prononce “ou” et on ajoute l’umlaut pour obtenir le u tel que l’on pourrait le prononcer en français. GD l’utilise à plusieurs reprises sur ses visuels.

A retour particulier, promotion particulière : pour le chanteur qui avait l’habitude de sortir ses albums en deux ou trois versions maximum (voire sous forme de clé USB pour son dernier EP en date) c’est cette fois avec pas moins de 8 versions “JEWEL” (on y revient toujours !), 4 versions  “mini JEWEL” et une version “PHOTOCARD ALBUM” : 13 versions en tout. Chaque album arbore sobrement le logo associé à ce comeback dans une couleur différente (avec un photobook différent également). Chose amusante, si on empile toutes les versions on obtient l’image grandeur nature de la pochette de l’album (comme un puzzle)

Grande nouveauté aussi : les fans pourront enfin retrouver dans certains de ces albums des photocards du chanteur qui n’en avait jamais eu jusqu’à lors.Au premier abord, cet album semble représenter une réédition actualisée de ce que GD a toujours su proposer à son public.

Mais qu’en est-il des chansons de l’album en tant que telles ?

Rien de tel que la maison, HOME SWEET HOME

1er single à être sorti à la suite de l’annonce du comeback de G-Dragon en novembre 2024, le morceau a d’abord été pris pour un morceau signant le retour sur le devant de la scène de BIGBANG en tant que groupe, en effet, tous les membres actifs du groupe figurent sur le morceau. Cette confusion n’est pas anodine et le chanteur a confié sur sa chaîne YouTube dans les “Behind the Scenes” du morceau qu’il l’avait originellement écrit pour son groupe à  mais avait finalement décidé de le sortir comme un son solo avec ses membres en featuring. A l’instar de la chanson “Still Life” sortie en 2022, le morceau a été accueilli avec émotion par les VIP, fans du groupe. Les paroles font largement référence à sa gratitude envers l’attente des fans mais résonne également comme un appel à son collègue et ami T.O.P. Il est évident que les fans rêvent de revoir le groupe véritablement au complet avec les quatre membres et il semble que le leader de BIGBANG partage ce point de vue.

La performance de cette chanson aux MAMA 2024 était certainement la plus marquante de l’événement et a été particulièrement bien accueillie par l’opinion publique (fans de la première heure comme auditeurs ponctuels). Cette performance porte clairement le message que la chanson fait passer : G-Dragon et BIGBANG ont encore de beaux jours devant eux et leur héritage ne donne plus lieu à débat.

Le morceau à l’ADN d’une chanson de BIGBANG : l’instrumentale n’est pas sans rappeler les grands succès du groupe et joue sur la nostalgie des fans avec ses sonorités électro pop tout droit sorties de la musique club EDM populaire dans les années 2010.

La voix singulière du chanteur est toujours dans un équilibre intéressant avec celles des immenses vocalistes que sont Daesung et Taeyang.

La structure du morceau est assez répétitive mais cela fonctionne ici puisque le refrain est la pièce majeure du morceau et permet d’offrir au chanteur un titre pour sauter dans tous les sens et interagir avec son public : c’est la spéciale YG, ce morceau lui sert  à donner toute son énergie sur scène et faire monter l’ambiance d’emblée. Pour ça les MAMA et le Gala des Pièces Jaunes en ont été la preuve.

Ainsi, le choix de ce premier single, mais aussi de ce morceau comme premier de l’album fait sens et constitue un joli hommage, tant à son groupe qu’à ses fans.

L’heure du grand retour a sonné, “POWER”

Premier single illustrant le retour de l’artiste, les attentes étaient immenses de la part des fans comme des curieux, impatients de découvrir ce dont était capable cet artiste.

Le parti pris de cette chanson, un égo trip complet a été globalement perçu de 2 façons :

⁃ Les fans ravis de retrouver la voix et le style de rap de leur chanteur préféré, comblés par cette mise en bouche.

⁃ Les personnes surprises par le manque de substance du morceau, sur leur faim face à cette proposition à mille lieux de ce qu’ils imaginaient entendre de la part d’un chanteur K pop sans cesse loué pour son génie.

Ou se situer face à ces réactions ? Et bien entre les deux :

Évidemment, retrouver la voix de G-Dragon sur un morceau neuf et original est exaltant.  A la seconde où on l’entendait “Guess who’s back ? It’s your boy GD” (ndlr : “devinez qui est de retour ? C’est votre gars GD”) au début du morceau, les VIP avaient déjà des étoiles dans les yeux. C’est inévitable, après tant d’attente l’affection et la nostalgie parlerons toujours en premier qu’on le veuille ou non.

Le MV est joli et bien produit, il joue parfaitement le rôle de mettre à l’honneur le chanteur.n note son look avec foulard et casquette encore une fois largement inspiré des looks hip hop afro américains, devenu viral suite à son clip.

L’instrumentale du morceau est vraiment puissante et possède dès les premières secondes un énorme potentiel. Le choix de l’ego trip n’est pas surprenant pour GD dans le contexte de son retour sur le devant de la scène d’une part parce qu’il peut se le permettre et d’autre part parce que cela lui permet d’avoir d’office tous les yeux rivés sur lui (fans et non fans.) : Intelligent et logique.

Néanmoins, force est de constater qu’en plus d’être un morceau atrocement court, on retrouve ici encore un problème de répétition qui sur ce format ne fonctionne pas aussi bien que vu plus haut.

Il semble également que G-Dragon se soit assagi : ses paroles ne sont plus ici aussi inquisitrices qu’à l’époque sur le même genre de morceau. Ici, il tente de critiquer les médias et leur désinformation -sujet crucial dans notre société- mais est étonnement mesuré dans sa critique : on est loin de “COUP D’ETAT”.

Le son apparaît donc moins consistant qu’il semblait l’être pour ne pas dire un peu vide par moment. De fait, il semble que les critiques apparaissent justifiées (ou du moins qu’elles aident à expliquer la polarisation des avis sur ce morceau.)

Encore une fois, de l’autre côté, le son reste efficace pour un retour viral et il reste très agréable de voir le chanteur mettre des mots sur ses réussites et accomplissements après ces dernières années ou il a souvent été au cœur des critiques. Visuellement toutes ses performances sur ce morceau sont excellentes et il est facile de s’imaginer crier à plein poumons le refrain dans une salle de concert.

Boost de bonne humeur avec style, TOO BAD (Feat. Anderson .Paak)

Il semblerait que ce morceau soit la première chanson-titre de l’album : on a pu voir le chanteur refaire son apparition dans les émissions télévisées musicales tels que le M Countdown du 27 février. Son MV excentrique dans lequel la très jolie et talentueuse Karina (Aespa) apparait, mais aussi sa vidéo performance tournée avec la chorégraphe du titre et danseuse japonaise RIEHATA ont suscité une grande réaction chez les fans : à la fois d’excitation et de stupéfaction sans précédent.

Pour rester sur cet aspect de danse, c’est l’une des premières fois que  G-Dragon intègre à l’un de ses morceaux un passage de danse chorégraphié. Ceci a le double mérite de faire découvrir aux plus jeunes générations de fans qu’il est bon danseur malgré l’absence de chorégraphie détaillée toujours revendiquée par son groupe, mais surtout qu’il est capable, avec son propre style, de s’adapter à la demande actuelle dans l’industrie K pop (à savoir un accent mis sur la danse, l’explosion des challenges sur les réseaux sociaux).

Toujours dans cette idée de viralité et d’actualité, vous aurez sûrement reconnu juste derrière G-Dragon le visage familier de la danseuse Bada Lee sur toutes ses performances en passant par le MV et la performance au M Countdown.  Cette chorégraphie forte visuellement sans être inutilement trop complexe sert bien le morceau et renforce son ambiance groovy.

Il ne vous aura pas échappé que cette chanson a été réalisée en featuring avec le chanteur et musicien Anderson. Paak. Son empreinte est on ne peut plus présente sur le morceau. Contre toute attente, les signatures musicales des deux artistes s’harmonisent de façon plus ou moins équilibrée. Si le style d’Anderson transparaît le plus au travers du refrain aux sonorités funk, GD s’est quant à lui emparé des couplets avec sa diction caractéristique.

L’atmosphère du morceau est légère et ne se prend pas au sérieux, tout est prétexte pour s’ambiancer. Le visuel du MV est tout aussi enthousiaste et n’est pas sans rappeler de précédents visuels du chanteur : très composés et mis en scène par moment, explosion de couleurs spontanées et incontrôlées à d’autres.

S’il on peut regretter que cette première chanson titre après tant d’années soit assorti d’un featuring ou l’autre artiste prend une très grande place, on ne peut pas nier que cette collaboration est intéressante et a permis la création d’un morceau de pop addictif. On prédit et observe déjà un très haut potentiel de viralité pour la partie du refrain chorégraphié.

On sent que ce morceau est fait pour marcher,même si on grince des dents face à sa durée.

Doit-on s’attendre à voir Anderson .Paak aux MAMA l’an prochain tout comme son ami Bruno Mars était venu l’an dernier ? Le temps nous le dira, nous prenons les paris ! 

Dans la souffrance se trouve la beauté, DRAMA

Seconde chanson-titre de l’album, également performée au M Countdown, elle a été co-écrite par la célèbre Diane Warren connue entre autres pour son travail auprès de Lady Gaga ou Mariah Carey.

Dans un tout autre style cette fois mais qui fait toujours partie de ses genres de prédilection, Ji Yong nous propose une ballade mélancolique à propos d’un amour malheureux et toxique. Sa voix a le don d’apporter le degré de fragilité parfait pour faire de ce genre de morceau une chanson qui nous touche en plein cœur. A travers sa voix presque nue et son timbre légèrement rauque ici, il sait comment nous confier un autre pan de sa personnalité plus vulnérable et meurtri sans pour autant tomber dans le mélodrame. Ainsi la mélodie douce portée par sa voix habille élégamment l’instrumental au piano tant et si bien que la comparaison est inévitable avec son précédent morceau du même genre “Untitled, 2014

Le chanteur a par ailleurs incorporé dans les paroles des phrases  en chinois et japonais comme pour faire de son message un message plus global et rendre de nouveau hommage à ses fans. Il possède une communauté de fans très fidèle dans ces deux pays et il paraîtrait, selon les fans, que la partie chantée en chinois serait reprise d’une chanson qui lui aurait été chanté par les fans en concert avant son service militaire pour lui témoigner leur affection.

Pour ce morceau, le chanteur nous propose un MV minimaliste et poétique : il est  représenté comme une poupée mécanique sous étroite surveillance dans un décor vide et froid qui semble gelé et hors de temps. Lui seul détonne par ses cheveux oranges et s’il semble tourner en rond et souffrir tout au long du MV, il semble également être de plus en plus libre de ses mouvements au fur et à mesure du morceau. Le clip nous offre une jolie performance de danse contemporaine entre JiYong et un danseur masqué.

L’utilisation du vocoder pour ce morceau est intéressante et bien dosée : couplée à la voix si particulière du chanteur, il reflète bien l’idée de déshumanisation robotique que le clip cherche à nous transmettre.

Il est possible de faire mille et une interprétation de ce morceau : est-il question d’une peine de cœur ou juste du murmure d’une âme tourmentée par les lourdes attentes qui pèsent sur elle ? Nous savons que Ji Yong a plusieurs fois été mis à mal par l’un ou l’autre de ces deux motifs donc espérons que quelque soit l’inspiration pour ce morceau doux-amer, celui-ci puisse lui servir d’exutoire. Quoi qu’il en soit, il s’agit de l’un des morceaux les plus réussis de l’album.

Comme une soirée d’été passionnée, IBELONGIIU

Ce morceau était très surprenant à la première écoute. La chanson semble tout droit sortie d’une publicité pour une célèbre marque de vêtements californienne. Très “soirée d’été” coded, cette b-side est sympathique tout au plus et on ne peut pas ignorer qu’il est agréable d’entendre G-Dragon chanter l’amour de façon si directe comme une supplication. Pas grand chose de plus à dire sur ce morceau aux sonorités synthpop si ce n’est qu’on le garde de côté pour de futures playlists estivales !

Prends ma main et lançons nous, TAKE ME

Cette chanson pourrait être la favorite de votre auteure sur cet album. Avec une mélodie rafraîchissante G-Dragon use au maximum du charme de sa voix sans artifice et dans une tonalité ou il est très à l’aise, d’une façon qui rappelle un peu son morceau “Don’t go home” en collaboration avec TOP ou encore la chanson “Ego” de BIGBANG. Le refrain est entraînant et la voix de GD est tout simplement addictive sur les couplets (sur celle-ci sensation de répétition pardonnée !). Les paroles sont une déclaration d’amour sincère mais simple. Ici il n’est plus question de se languir d’amour mais d’aborder la chose de façon décontractée et flirty et cette différence met en valeur ce morceau comparé au précédent.

Cette ballade pop-rock riche en samples finit de nous étonner avec le solo de guitare de l’illustre Nile Rodgers, guitariste disco américain de renom ayant déjà travaillé avec Michael Jackson, Diana Ross, Madonna, David Bowie ou encore Daft Punk qui vient compléter ce joli morceau.

Un secret inavouable, BONAMANA

Bien que les plus âgés d’entre nous penseront un instant à Super Junior face à ce titre, cette chanson est dans une toute autre ambiance que celle du groupe de SM entertainment.

L’intro de cette chanson donne tout de suite le ton : la guitare a peine atténuée derrière couplée à la harpe crée un sentiment pesant d’urgence  et de menace continuelle voulue tout le long du morceau.

“Bonamana” est sans aucun doute la b-side la plus sombre de ce projet.

Pour mettre les pieds dans le plat, la chanson parle d’infidélité et le moins que l’on puisse dire c’est que GD ne la condamne pas ici : tout du long des paroles on ne sait pas vraiment si il s’adresse au petit ami de la femme avec laquelle il a une relation adultère comme pour s’en vanter et le narguer ou si il parle également à cette femme quand il feint de s’inquiéter de la moralité de leur liaison dans une sorte de fantasme coupable. On note que la chanson parle ouvertement de sexe, ce qui peut être soulevé car très rare de la part d’un Kpop idol, même de l’acabit de G-Dragon.

D’un point de vue  vocal, il alterne entre rap bien posé et chanté-parlé via des techniques et tonalités que l’on ne l’avait pas vu essayer jusqu’à lors ce qui est encore une fois une très bonne surprise.

Certains regrettent que la chanson n’ai pas fini en une explosion (que ce soit au niveau des paroles ou de la mélodie, un changement sur la fin pour éviter encore une fois….l’effet répétitif). Toutefois, terminer le morceau comme il a commencé cultive la sensation de malaise que l’écoute trop attentive du son peut procurer et pour cela, ce choix est ici aussi justifié.

A tout point de vue, la proposition de ce morceau est l’une des plus audacieuses et bien menées de l’album.

Montagnes russes et clap back, GYRO-DROP

Nommé en référence à une attraction à sensations du parc d’attraction coréen Lotte World :« Gyro Drop » cette dernière chanson de l’album aborde à la fois de façon encore plus explicite que la précédente la thématique des relations sexuelles lors du refrain mais également les problèmes du chanteur avec les médias et les comptes qu’il a a régler avec eux dans les couplets.

On y retrouve GD dans son rap le plus classique et caractéristique dans une chanson sans prétention pour fermer l’album, cohérente avec les sons précédents,et toujours avec ce souci de répétition.

Au premier abord le refrain est agréable mais il n’est pas particulièrement mémorable pour autant et la saturation d’allusions sexuelles le rendent même parfois lourd.

Pour revenir plus en détails sur les couplets certains VIP coréens et internationaux sur X ont tenté d’interpréter les doubles sens et piques glissées par GD dans le morceau qui cette fois semblent plus incisives que ce qu’on a pu voir sur “POWER” pour mettre les médias face à leurs responsabilités face à la vague de harcèlement médiatique subie par le chanteur pour ses accusations. (Plus de détails dans un prochain article …?)

On relève que G-Dragon et “GYRO-DROP” partagent les même initiales, encore un détail soigneusement caché par le chanteur que l’on peut interpréter à la lumière de cette idée de  rédemption (le manège chute très bas mais finit toujours par remonter)

Conclusion

Avec l’attente, l’exigence monte de façon exponentielle et forcément, comparé à son précédent projet Kwon Ji Yong , Übermensch se situe un peu en-deçà.

Cependant il faut garder en tête que l’état d’esprit de ces deux projets ne sont pas les mêmes : Kwon Ji Yong était un journal intime laissé à la postérité, assez sérieux quand Übermensch est un terrain de jeu sans prise de tête  pour G-Dragon qui, malgré les attentes sur ses épaules ne fléchit pas et ne se prive pas d’expérimenter pour sortir la musique lui plaît avant tout. En 8 ans néanmoins on pouvait légitimement s’attendre à un projet un peu plus consistant  : sur la plupart des sons de l’album on retiendra que ce qui pèche est le côté très répétitif des morceaux.

Cet album n’est pas un mauvais album et possède encore et toujours une caractéristique rare dans la Kpop : il est incarné par un artiste au premier sens du terme qui donne vie à son travail de la façon la plus méticuleuse possible.

Übermensch n’est pas un album de rédemption, ni une démonstration car le simple fait que ce projet soit celui d’une légende telle que GD suffit à prouver sa légitimité et à le rendre attractif pour le grand public.

G-Dragon illustre avec celui-ci sa capacité à s’adapter tout en réussissant à conserver ce qui fait son adn. Et pour ça, il a pour toujours notre respect et notre admiration.

Et vous, qu’avez vous pensez de ce grand retour ?


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