Dans un dernier article, nous avons fait un point sur la littérature coréenne. Il faut également noté un nouveau style littéraire qui se développe au début des années 2000 : le webtoon…
Les Webtoons
A l’origine, les planches étaient scannées et mises en ligne sur un site. Grâce à de grands progrès technologiques, leur diffusion a évoluée. Désormais, l’auteur utilise une tablette graphique, ce qui permet même l’ajout d’animations. Et si en Corée, le marché est largement dominé par Naver, Kakao, ou Daum, il faudra attendre 2011, avec la création de Delitoon, pour que le webtoon apparaisse en France. Ce n’est d’ailleurs que depuis 2019 que sa consommation explose chez nous ! Delitoon, qui avait jusque-là le monopole, voit la concurrence se développer : Webtoon de Naver, suivi de Piccoma, géré par kakao, font progressivement leur apparition sur le marché. Les éditeurs de bandes-dessinées ne tardent pas à suivre le mouvement et créent à leur tour leur propre plate-forme : Webtoon factory chez Dupuis et Verytoon chez Delcourt.
Mais la France reste un gros consommateur de livres papiers. Les éditeurs publient rapidement les webtoons sous ce format. Les éditions Ki-oon ont été les précurseurs de ce phénomène en lançant la collection Toon (Bâtard de Carnby Kim et Youngchan Hwang). Un plus tard, Delcourt crée Kbooks et sort des titres plus populaires tels que Solo Leveling de Chugong et Dubu, Crush of lifetime de Halim Jeong et Yeonwoo Kim, True Beauty de Yaongyi ou encore Qu’est ce qui cloche avec la secrétaire Kim? de Gyeong Yun Jeong et Myeongmi Kim… Conscients de l’impact grandissant qu’ont les webtoon, les éditeurs accordent de plus en plus d’importance à ce format. Les maisons d’édition ou collections se spécialisant dans ce format se font de plus en plus nombreuses (Kotoon chez Editis, Kmics, Kamondo books ou encore Kaddict lancé en fin de mois par K!World).
Quand l’occident s’inspire de la Corée
Actuellement, le webtoon est un tel phénomène qu’il n’est plus réservé au seul contenu coréen. En témoigne le succès phénoménal de Lore Olympus, écrit par une autrice néo-zélandaise, ou encore Heartstopper d’Alice Oseman.