Vous commencez votre vie en Corée du Sud ? Avec votre ARC (Alien Resident Card), rendez-vous dans la banque de votre choix afin d’ouvrir votre compte bancaire coréen. Celui-ci vous sera important si vous souhaitez effectuer des achats en ligne et reçevoir votre salaire. Notre reporter Rachel, actuellement en PVT à Séoul, vous parle de son expérience.
Le lendemain de la réception de mon ARC, je me suis précipitée dans une banque Woori afin d’ouvrir un compte bancaire. Comme vous le savez, je suis fan de groupes comme Loossemble et ARTMS, et, comme la plupart des sites internet coréens n’acceptent pas les cartes étrangères, ce compte bancaire est pour moi une nécessité.
Le choix de ma banque
Evidemment, avant d’aller chez Woori, je me suis renseignée au préalable. Le plus important pour moi était d’aller chez une banque « foreigner friendly » – c’est-à-dire avec un service anglophone et sans trop de frais. En effet, certaines banques peuvent facturer plusieurs centaines de milliers de won en frais d’ouverture ou en tant que caution. Cela me semblait inimaginable.
Lorsque l’on parle de banques « foreigner friendly », les deux noms qui ressortent le plus sont Hana Bank (하나은행) et Woori Bank (우리은행).
Tip : 은행 (eun-haeng) signifie « banque » !
Voyant des avis mitigés quant à Hana sur des groupes Facebook dédiés aux francophones habitant en Corée du Sud, je décide d’aller chez Woori. Je pensais (naïvement) qu’en me dirigeant vers la branche de l’université Hongik, je tomberais sur un conseiller parlant anglais.
L’ouverture du compte bancaire
Malheureusement pour moi, ce n’était pas le cas. Mais tout est prévu pour me simplifier les démarches, puisque le conseiller appelle la hotline de la banque afin de faire intervenir un interprète qui traduit pour moi les informations.
Je donne ainsi au conseiller plusieurs documents :
- Mon passeport
- Mon ARC
- Le contrat de mon logement
- La preuve de votre visa (la fameuse visa grant notice)
Je lui fournis également mon numéro de téléphone coréen.
On me demande alors si j’ai un contrat de travail. C’est la panique pour moi car je n’ai pas encore de travail, ayant à peine reçu le document me permettant de pouvoir en trouver un. Alors je réponds par la négative, et le conseiller ne fait qu’acquiescer.
Il semblerait que selon les banques et les conseillers, les règles ne soient pas les mêmes. Parfois, des conseillers refusent d’ouvrir un compte en votre nom si vous n’avez pas de travail, par exemple.
Je dois ensuite signer énormément de documents électroniques, que je n’ai ni le temps de lire, ni les capacités en coréen pour comprendre. Cela est particulièrement stressant en tant qu’étranger : que se passe-t-il si l’on nous fait signer un contrat abusif ? Mais je me calme et décide de faire confiance au conseiller de cette grande institution bancaire.
On me demande par la suite 20.000 won en espèces (environ 13.50€) comme caution pour mon compte d’épargne, apparemment obligatoire en parallèle du compte courant. Ces espèces sont insérées dans une machine… ironique. N’aurais-je pas pu payer avec ma carte internationale ?
La banque coréenne, entre efficacité… et toujours plus de démarches
Quelques minutes plus tard, j’ai dans les mains ma carte de débit Mastercard. Je demande au passage au conseiller de m’aider à configurer l’application mobile et de me faire le « certificat digital ».
Pour payer en ligne en Corée du Sud, il vous faut cette énième formalité. Le « certificat digital » permet d’attester que vous faites bien le paiement demandé. Il est relié non seulement au compte bancaire et à l’ARC, mais aussi à l’appareil utilisé. Quelques semaines après avoir ouvert mon compte, j’ai changé de téléphone portable et ai du refaire les mêmes démarches pour « certifier » que j’étais bien la propriétaire de l’appareil et ainsi celle qui faisait des commandes.
En réalité, commander en ligne sur des sites coréens est un véritable casse-tête – peut-être que cela sera l’objet d’une future entrée de mon journal de bord ?
Bref, le conseiller m’aide et me voilà détentrice non seulement d’un compte bancaire mais aussi d’une carte bleue. Lorsque j’aurais un travail, cela me sera bien utile pour reçevoir mon salaire. Le rendez-vous a duré près d’une heure et s’est déroulé presque comme en France. La seule différence majeure étant l’efficacité des services bancaires coréens, puisque ma carte bancaire a été immédiatement imprimée !