JUKEBOX : Stray Kids nous régalent encore avec leur 9ème mini album “ATE”

Après une année 2023 remplie de succès, Stray Kids étaient attendus au tournant par leurs fans. 8 mois après notre séjour dans leur megaverse avec 樂-STAR, les huit artistes sont revenus le 19 juillet 2024 avec ATE, un album parfaitement équilibré. La recette de Stray Kids fonctionne toujours et régale les fans.

Prologue 

Avant ATE : un chapitre obscur

Après plusieurs mois d’absence, Stray Kids sont revenus avec un single digital inattendu en collaboration avec Charlie Puth : “Lose My Breathe”, le 10 mai 2024. Un projet des plus malvenus lorsqu’on connaît les positions politiques sionistes et la misogynie répétée du chanteur américain. Le producteur et ayant droit majoritaire du titre, Johnny Goldstein, est également ouvertement sioniste. 

Pour des raisons tout à fait louables, ce titre a divisé les STAYs qui encourageaient massivement son boycott en appelant l’agence et le groupe à ne pas s’associer avec des individus dont les valeurs ne correspondent pas à celles de Stray Kids. Une grosse erreur de parcours dans la carrière du groupe qui s’est vu décevoir, voire blesser une bonne partie des fans par cette association absurde. 

Sans réponse ni prise de parole de leur part, c’est tout naturellement au tournant que les attendaient leur fans pour le projet suivant. Si l’on imagine que la présence de la chanson était initialement prévue sur l’album ATE, c’est principalement car les photos teasers de la version “Accordion” sont en réalité les mêmes photos utilisées pour la promotion du single digital. Les fans menacaient alors de boycotter le projet entier dans ce cas. On a finalement découvert que la chanson ne figurait pas sur l’album, et c’est mieux comme cela. 

A ce jour, Stray Kids n’ont toujours pas ouvert la discussion sur cette collaboration, bien qu’ils aient mené la promotion jusqu’au bout avec leur agence JYP Entertainment, elle-même peu louable quant à son positionnement sur l’affaire et sur le génocide palestinien.  La promotion semble désormais bien enterrée et les fans invitent à continuer de boycotter la chanson, toujours présente sur les plateformes de streaming. Un chapitre décevant qui laisse une trace amère dans leur carrière jusqu’ici plutôt lisse. 

La campagne de teasing pour ATE

Stray Kids : de retour pour nous porter chance ?

C’est le 18 juin dernier que le groupe annonce son 9ème mini album nommé ATE (participe passé de “eat” – manger en anglais). Dans une métaphore filée culinaire, suivant la lignée de “God’s menu”, Stray Kids continuent d’embarquer leurs fans pour qui l’annonce a été une aubaine. 

Ce premier trailer est parfaitement produit et réalisé. On y découvre Felix acteur dans un pastiche de publicité pour les biscuits de fortune, nous demandant “who ATE the luck?” (qui a mangé la chance ?) suivi de la réaction jouée des autres membres. L’humour est de mise puisqu’ils jouent chacun leur tour différentes saynètes dans lesquelles ils n’ont, justement, pas de chance. 
Les situations sont toutes plus cocasses les unes que les autres et semblent bien relatable, autrement dit on se met à leur place et on compatit. Un plot twist est vite arrivé toutefois, puisqu’ils deviennent ceux qui apportent la chance, mais on vous laisse le plaisir de le découvrir directement :

Trailer officiel de l’album ATE, sorti le 18 juin 2024

Dans ce trailer, une voix off journalistique dit clairement “this summer, with Stray Kids ready to rock the world, shall we get lucky together ?” (cet été, avec Stray kids prêt à secouer le monde, serons nous tou.tes chanceux.ses ensemble?). Une chose est sûre, ATE nous a bien secoué-es : la mala taste, genre musical spécifique à Stray Kids, est plus que présente.

On apprécie particulièrement la qualité des contenus produits pour les trailers puisque les pastiches de publicités ont également été tournées par les autres membres, et non seulement Felix. 

Le choix du titre d’album ATE est un clin d’œil à cette métaphore culinaire, mais il est aussi une référence directe à la pop culture anglophone. En effet, en anglais lorsqu’un artiste réussit une prouesse ou fait une performance qualitative, on dit qu’il a “ate”. La traduction littérale, “a mangé”, en français n’a pas vraiment de sens pour dire que quelqu’un a vraiment réussi – un équivalent en argot serait “avoir dead ça”. En choisissant “ATE”, Stray Kids veulent prouver qu’ils ont proposé quelque chose d’incroyable. 

L’album est encore une fois produit et écrit par 3RACHA, les trois membres producteurs du groupe (Bang Chan, Changbin et HAN). Ils sont notamment accompagnés sur “Mountains” et “Runners” par VERSACHOI, producteur de musique sud-coréen qui a l’habitude de travailler avec Stray Kids. 

Un partenariat avec Youtube Shorts dès le teasing 

Alors que les plateformes de contenus courts sont de plus en plus développées et proposent des fonctionnalités des plus travaillées, Youtube Shorts est en pleine expansion. Dans le cadre de développement marketing de la plateforme, Stray Kids ont écopé d’un partenariat, les poussant à davantage publier via Shorts. Ainsi leur TIMETABLE (planning), mais aussi leur TRACKLIST a été révélée via des mini visualizers qualitatifs. 

Le nom de la title “Chk Chk Boom” a donc été révélé, laissant les fans divisé.es quant à ce choix d’onomatopées. Si “LALALALA” faisait sens car elle avait un titre plus élaboré en version originale (“락”(rak) 樂 (lè), qu’on analyse juste ici), cette fois seule la version anglophone subsiste.

Des visual films de chaque membre ont également été publiés sur les plateformes, nous donnant un aperçu de l’esthétique globale de cette era musicale. 

ANALYSE TRACK BY TRACK

Une vidéo INTRO 

Comme à leur habitude, Stray Kids ont sorti une vidéo d’introduction à leur projet la veille du comeback. Ces vidéos “INTRO” sont un avant goût offert aux fans alors que les membres expliquent en détail la création des différents morceaux. 

Ce qu’on apprécie avec le groupe est cette transparence dans leur processus créatif mais aussi les anecdotes qu’il nous raconte. En ce sens, ce sont les coulisses qu’il nous donne à voir, permettant de comprendre davantage l’album, avant même qu’il sorte.

MOUNTAINS

Une des forces de Stray Kids réside dans l’entrée en puissance dans leurs albums. C’est le cas avec “Mountains” qui s’avère introduire parfaitement l’album. Après une reconnaissance internationale grandissante, des milliers de disques vendus et un fandom qui ne cesse de s’élargir, le groupe sait bien qu’il gravit les échelons (les montagnes donc). Cette chanson est une mise en lumière de sa carrière qui a atteint un certain tournant courant 2023/2024. 

Dès les premières notes on distingue des percussions et des voix scandées, nous rappelant un registre épique et combatif souvent utilisé par le groupe. On peut aisément suivre la mélodie de voix et se sentir directement enveloppé par le son qu’on imagine parfaitement en ouverture scénique. Les premières phrases de Felix en anglais arrivent rapidement en nous disant “tower over crowds, don’t pause cause i’m loving it’ (comme une tour au dessus des foules, ne mettez pas en pause car j’adore ça). Percutante et claire, la voix de Felix nous semble être parfaite pour une entrée en matière qui révèle déjà le thème de cette chanson : les membres de Stray Kids sont au sommet et ils n’échangeraient leur place pour rien au monde. 

Si l’egotrip, ou l’extrême confiance en soi, est un thème récurrent chez le groupe, on apprécie de le voir toujours réussi. Les couplets de rap en symbiose avec l’instrumentale plutôt rock du titre fonctionnent très bien et on apprécie l’usage d’une basse très saturée en fond. Le pré-refrain et le refrain ne dérogent pas aux inspirations rock tout en proposant une topline très efficace, comme ils ont l’habitude de faire. 

Mention spéciale au couplet de Hyunjin qui apporte du mouvement dans la chanson en changeant le rythme. Le reste de la chanson reste puissant, avec une répétition du refrain complètement en anglais sur la dernière partie du morceau, permettant probablement aux futur.es fans internationaux-ales de le chanter en chœur lors des concerts.

Chk Chk Boom : une title track latine pour Stray Kids ?  

“Chk Chk Boom” est une title track étonnante de la part de Stray Kids qui explorent de nouveaux genres mais aussi une nouvelle structure. Si le titre simple, mais aussi le refrain aux paroles décousues nous ont laissé perplexes, le morceau quant à lui est une réussite et nous plait un peu plus à chaque écoute. 

Les premières notes de synthétiseur révèlent déjà l’inspiration latine que le groupe a décidé de mener le long de la chanson. Alors qu’on a l’habitude d’entrer dans une title track de Stray Kids avec un rap écrié de Changbin, nous sommes surpris par un début plus en douceur par HAN chantant. Changbin arrive toutefois tout de suite après, mais cette fois-ci avec un flow beaucoup plus calme et bas, voire presque sensuel, qui change complètement de ce qu’on a l’habitude d’entendre de lui. On apprécie le pré-refrain de Bang Chan qui utilise une technique vocale qu’on ne lui connaissait pas en prolongeant une note basse. 

Le génie de Stray Kids se manifeste là où le second pré-refrain, reprenant la même mélodie et les mêmes paroles, est cette fois exécuté par Seungmin qui le chante une tonalité au-dessus d’une voix très claire. Le refrain explore des percussions et une mélodie très reggaeton et très dansante qui devient presque addictive pour l’auditeur-ice. Les paroles sont en espagnol et simples à chanter tout en entrant facilement en tête, en gardant tout de même des petits détails musicaux hip-hop et K-pop. Avec cette title track originale, les membres de Stray Kids nous montrent qu’ils savent jouer et explorer de nouvelles techniques vocales et de rap, en plus d’explorer de nouveaux genres musicaux. 

Si “Chk Chk Boom” ne devait originellement pas être une title track (en compétition avec d’autres morceaux comme “I Like It” ou d’autres non sortis), il semble qu’elle est un parti pris risqué. Celui-ci a payé pour Stray Kids qui montre une nouvelle recette de sa mala taste sur scène. En effet, même la chorégraphie est pensée pour ravir nos yeux avec une atmosphère bien plus dynamique et reggaeton, des variations de hauteur et de texture (style) dans les pas.

Changbin le dit par ailleurs dans leur vidéo d’intro : “we ended up with a lot of music genres that Stray Kids hadn’t tried before” (nous nous sommes éventuellement retrouvés avec beaucoup de genres musicaux que Stray Kids n’avaient pas essayé avant).

Stray Kids et “Wolverine & Deadpool”

Le MV de “Chk Chk Boom” est une nouvelle surprise qui nous dévoila davantage la popularité de Stray Kids puisqu’il fait figurer Hugh Jackman (Wolverine) et Ryan Reynolds (Deadpool), alors que le film Deadpool & Wolverine, sorti le 24 juillet 2024 est en promotion. Leurs caméos collent parfaitement avec le concept que Stray Kids propose pour ce comeback, à savoir quelque chose de plus humoristique. 

La présence de Ryan Reynolds est particulièrement touchante lorsqu’on sait que le groupe et l’acteur ont interagi à plusieurs reprises le long de leurs carrières. A commencer lorsque Stray Kids a fait une performance spéciale autour de Deadpool lors de l’émission Kingdom. Ce choix n’est pas anodin non plus puisque Stray Kids figure sur la bande originale du film avec une chanson originale : “Slash”. 

C’est donc avec humour que le MV commence avec une parodie des chaînes de météo et d’information par les deux acteurs américains qui informent d’un nouveau fléau à New York, celui des antagonistes créant le chaos sur leur passage : Stray Kids. S’en suit alors plusieurs scènes des membres menant la pagaille alors que Deadpool / Ryan Reynolds est à leur recherche. Tout cela pour finalement souhaiter intégrer leur groupe.

JJAM

Ce n’est pas dans la title track mais dans “JJAM” que Changbin commence le morceau avec un rap puissant et percutant. La confiture (jam) Stray Kids est en place et on est ravis de la goûter de nouveau. “Finger lickin’” (on se lèche les doigts) sur une instrumentale électronique qui nous rappelle presque la PC music (genre qui tire son nom du célèbre label fondé par A.G. Cook et qui a donné naissance à ce qu’on appelle vulgairement de l’hyperpop aujourd’hui) avec beaucoup d’éléments dissonants. 

On y retrouve des samples plutôt dubstep et glitch qu’on aurait pu entendre dans “Venom” ou dans “Freeze”, mais avec cette fois beaucoup d’humour. 

Humour qu’on retrouve dans les paroles avec par exemple la référence à un mème connu des Stays “I know, you know, Lee Know” (membre qui chante cette phrase). De nombreux jeux de mots sont utilisés puisqu’ils utilisent “jam” pour évoquer leur musique. C’est en effet un mot argotique américain des années 80 pour évoquer une chanson que l’on aime. Ils utilisent également l’expression typiquement coréenne “you got no jam”, qui veut dire grosso modo, “tu n’es pas drôle”. Le mot anglais “jam” a une prononciation proche du coréen “jaemi” qui signifie “drôle”. 

La structure du morceau est elle aussi originale puisqu’elle fait suivre les voix mélodieuses de Seungmin et I.N d’un refrain suffoquant dubstep non chanté, pour ensuite retourner sur un couplet drum and bass. Han le dit lui même dans le son, ils utilisent diverses variétés de percussions : “kick snare (caisse claire) hi-hat (charleston) drum and bass”, ce qui donne une couleur multidimensionnelle au titre. La rapline joue et semble se donner la réplique puisque Changbin et Han s’entrecoupent mutuellement. 

La musique est un “playground” (un terrain de jeu) pour Stray Kids qui s’amusent à la fois avec la production, les paroles et la structure. “JJAM” est à mon sens un pur produit “SKZ”.

I Like It

C’est sur une note beaucoup plus jazzy et pop que l’album se poursuit avec “I like it” qui ralentit la cadence. Bien que les huit premières secondes de la chanson semblent commencer un morceau hip-hop traditionnel avec un sample de rizz et de percussions, c’est finalement une mélodie vocale de Seungmin assez sensuelle qui arrive. 

Avec une référence au film policier hong-kongais “Cops & Robbers” dans la première phrase, Stray Kids évoque un jeu de poursuite et de séduction entre deux individus qui se cherchent dans une parade amoureuse. Le morceau est plein de références romantiques alors que le refrain chanté par Hyunjin puis Changbin, répète inlassablement “I like it” (j’aime cela), sous-entendant “j’aime la séduction”. 

Si Stray Kids fait très peu de chansons d’amour, c’est avec humour et légèreté que 3RACHA écrit celle-ci. Le premier pré-refrain presque tropical pop de Lee Know et Bang Chan est particulièrement marquant puisqu’ils chantent en voix de tête. Le deuxième couplet rap de Han et Hyunjin sur une batterie très hip-hop est à notre sens un des highlights de la chanson. On note aussi une outro très efficace puisqu’elle reprend le refrain de répétition avec cette fois la voix basse de Felix qui clôture le son sur une instrumentale jersey club cruellement plaisante. 

Nous ne sommes pas étonné-es d’apprendre par Stray Kids que cette chanson était en lice pour être la title track de l’album.

Runners

Le coup de cœur de ATE arrive avec “Runners” qui s’impose comme une favorite dès la première écoute. 

La voix nuageuse de Seungmin qui commence le morceau avec cette mélodie aux instruments à vents traditionnels puis l’arrivée de la voix grave de Felix sur une instrumentale drill nous a convaincu. L’ambiance du son est onirique et atmosphérique et on se plait à écouter sa progression. La structure est aussi originale que satisfaisante puisqu’on a un rap de Changbin et Han suivi d’un couplet en falsetti de Bang Chan et Lee Know. Enfin on arrive sur un refrain chanté par ces derniers mais aussi VOCALRACHA (Seungmin et I.N). 

Le titre met en évidence chacun des timbres de voix du groupe, ne laissant personne sur le côté, ce qui est assez rare en K-pop pour le souligner. En effet, la prouesse de Stray Kids sur “Runners” est de réussir à faire cohabiter les huit voix des membres pourtant très différentes sur un seul et même morceau parfaitement équilibré. 

Il s’agit, à notre sens, d’un coup de génie du groupe tant sur la production que sur le mixage qui n’aurait pas pu être fait par quelqu’un d’autre. La recette Stray Kids en somme. Le refrain mélange instruments asiatiques et un two step qui abandonne l’auditeur-ice dans une expérience musicale délectable. On en veut plus et on veut l’entendre en live. 

A noter que la chanson est entièrement en anglais, écrite par Bang Chan et Felix, et fait de nombreuses références à la culture états-unienne, notamment au “Winter Soldier”  (ou Captain America, le Soldat de l’Hiver, autre personnage de l’univers Marvel). 

또 다시 밤 twilight 

“twilight”, de son nom anglais et “tto dasi bam” (la nuit de nouveau), poursuit l’album sur une note beaucoup plus lente. On reconnaît ici le style de production de HAN qui propose une ballade aux inspirations plus soul et r&b qui concordent bien avec le titre. Le piano est omniprésent dans la production qui se trouve assez simple pour laisser plus grande place aux voix des membres. 

La simplicité du son nous laisse quelque peu sur notre faim, on y reconnaît là plutôt un SKZ REPLAY ou un SKZ PLAYER plus qu’un morceau d’album. Toutefois, on apprécie la prise de risque de le placer à cet endroit dans la tracklist. Un morceau décrit par les membres comme émotionnel, parfait à écouter dans des instants plus calmes de la nuit.

Stray Kids

“Stray Kids” par Stray Kids résume bien l’idée de ce morceau qui se révèle être une sorte de bilan et retour sur la carrière des membres depuis leurs débuts à aujourd’hui. En effet, les paroles font de nombreuses références à leurs anciens tracks et thématiques, comme leur “Hellevator” (lieu fictif de leur univers et chanson de pré-debut). 

Le refrain rappelle qu’il ne s’arrêteront jamais d’être Stray Kids et qu’il n’y aura pas de dernier “STEP OUT, soit le nom de leur feuille de route pour l’année en cours. Changbin fait également référence à la chanson Lonely St.” dans son couplet. D’autres références sont probablement à décrypter puisque les barres de rap de Han, Changbin et Hyunjin évoquent les thématiques qui leur sont propres comme la jeunesse perdue, l’incertitude, la solitude, ou encore la santé mentale. 

L’utilisation du piano dramatique sur l’instrumentale tout du long lui confère un aspect nostalgique et heureux, comme si le groupe et les fans tournaient les pages d’un album photo souvenir ensemble. Il s’agit d’un morceau qui fonctionne sur l’egotrip et la repasse de leurs succès, mais cette fois dans un esprit plus apaisé qu’épique comme dans “Mountains”. 

Le titre mélange des éléments drum and bass avec des voix plus lyriques, proposant un joli mélange très agréable à écouter. On apprécie entendre Felix commencer la chanson dans son registre plus haut. Tout comme on apprécie la partie mi chantée-mi rappée sous vocodeur de HAN non sans rappeler le flow de Ash Island. Le refrain en anglais et le chant collégial sur le “woah woah” semblent être un hymne à destination des fans internationales. 

Une très jolie chanson qui a écopé d’une UNVEIL TRACK qui met les membres en scène dans d’anciens lieux de tournage de leurs clips et qui reviennent sur leur passé. Sur le moment, elle ne nous avait pas tant marqué car il nous semblait qu’un tel point de vue narratif arrivait “trop tôt” dans leur carrière. Mais elle prend finalement tout son sens. 

Chk Chk Boom (Festival Ver.)

L’album se clôt sur une version “Festival” de la title track “Chk Chk Boom”, ajoutant un aspect plus techno et moins reggaeton. Il semble que la mention “festival” soit une référence aux nombreux festivals pour lesquels Stray Kids a été programmés ces dernières années et qu’ils joueront peut-être en live. Si cette version est moins à notre goût que l’originale, on l’aurait éventuellement imaginée figurer sur l’album des “REMIXES VERSIONS” plutôt que sur celui-ci.​

Un parti pris qui résulte des envies d’expérimentation de Stray Kids à s’essayer toujours à d’autres genres et autres inspirations, mais qui, pour ce track, ne nous convainc qu’à moitié. 

Conclusion

Avec ATE, les membres de Stray Kids nous prouvent une nouvelle fois qu’ils sont à la hauteur de leur réputation en proposant un album aussi enthousiasmant qu’équilibré. Si les fans les attendaient au tournant sur ce 9ème mini album, c’est avec surprise et soulagement que le groupe offre de nouvelles sonorités et de nouvelles expérimentations qui font la couleur même de Stray Kids. 

Ils continuent de créer et d’offrir une expérience musicale originale pour satisfaire les “oreilles gustatives” de leurs audiences. Avec des morceaux plus forts que d’autres, le tracklisting est assez court et bien agencé pour proposer une soupe (ou une confiture) dont on savoure chaque parfum. Et pour cause, dès la première semaine de sortie, ATE s’est placé numéro 1 dans les ventes françaises, confirmant la popularité du groupe dans notre pays. 

Auteur / autrice

  • Melanie F.

    Co-présidente partenariats et relations extérieures, je suis aussi rédactrice pour dear. korea Passionnée par la musique, la danse et les arts du spectacle, je m’intéresse à la Kpop depuis 2015, d’abord en tant que fan mais ensuite comme professionnelle de la musique. Au travers de mes articles, je souhaite partager et créer de la discussion autour des concerts, des revues musicales, mais aussi des enjeux de marketing et de communautés de fans.

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