Retrouvez Rachel, notre autrice actuellement en PVT, dans une nouvelle chronique sur son expérience en Corée. Aujourd’hui, elle vous parle de l’ARC (Alien Resident Card), le précieux sésame de tout résident étranger en Corée !
L’ARC, qui signifie Alien Resident Card, est un document administratif que doit posséder toute personne restant plus de 90 jours sur le territoire coréen. Dans le cas du PVT, il permet de trouver légalement du travail, et de prouver la légalité de sa présence sur le territoire en cas de contrôle. L’une des choses que je redoutais le plus en arrivant en Corée était de devoir refaire des démarches administratives afin de posséder ce graal.
Prendre rendez-vous
Peu fan de l’administratif, j’ai néanmoins préparé consciencieusement tous les papiers requis avant de partir en Corée du Sud. Avec une certaine boule au ventre, et après avoir déjà lu plusieurs témoignages de pvtistes dont la demande a été refusée à cause de documents manquants, j’ai pris toutes mes précautions.
Photocopie de mon passeport, justificatif de logement, preuve de mon visa, photo d’identité, et work-travel plan* en main, je croise les doigts.
*Le work-travel plan est, comme son nom l’indique, un document qui explique ce que vous comptez faire en Corée du Sud pendant votre PVT.
Le lendemain de mon arrivée sur le territoire sud-coréen, je me rends sur le site du gouvernement, HiKorea, afin de prendre rendez-vous. La démarche est quelque peu laborieuse, mais je parviens à l’effectuer après plusieurs minutes nécessaires pour comprendre toutes les informations à fournir.
Je dois attendre une vingtaine de jours avant de pouvoir me rendre au centre de l’immigration, qui diffère selon le quartier de résidence. Pour moi, ce sera le centre « principal », qui se trouve près de la station de métro Mokdong.
Attention :
Si vous ne la faites pas la démarche d’obtention de l’ARC dans les temps impartis (90 jours de présence sur le territoire), vous aurez une amende !
Le jour J
J’arrive près de 45 minutes en avance, car je sais que plusieurs étapes m’attendent avant mon rendez-vous.
En premier, il faut vérifier que mon nom est bien sur la liste – je le repère rapidement, tant il est long par rapport aux autres inscrits avec mes quatre prénoms. L’heure est également bonne – ouf.
Ensuite, je dois remplir une nouvelle feuille récapitulative. Dessus, je colle ma photo d’identité, rentre à nouveau toutes mes informations, et signe. Les informations en question sont les mêmes que l’on nous demande à quasiment toutes les procédures : nom, prénom(s), date de naissance, adresse…
La dernière étape est d’aller retirer de l’argent pour payer le timbre fiscal. Je n’ai pas pris assez de liquide, mais heureusement, je trouve facilement un distributeur au sein du centre.
Avec tous les papiers nécessaires, j’attends patiemment mon tour et me distrais en regardant des vidéos. Mais, en voyant mes voisins se lever, je lève la tête et vois que mon numéro est déjà appelé – plusieurs minutes en avance !
Je me dirige anxieusement au bureau et tends tous les documents à l’agent qui les prend sans un mot. Elle les vérifie rapidement, scanne mon passeport et prend mes empreintes. Deux minutes après, je reçois la feuille de validation qui me dit que ma carte sera disponible trois semaines plus tard.
Cela aura été expéditif – je soupire de soulagement en sortant du centre.
Récupérer ma carte
L’attente est longue. Un peu plus de trois semaines, et pourtant je suis « chanceuse ». En effet, certaines personnes doivent attendre parfois jusqu’à deux mois pour reçevoir le précieux sésame.
Retour au centre de l’immigration le jour du rendez-vous, trois semaines après mon entretien, pour récupérer ma carte. Ce dernier est encore plus rapide. Cinq minutes d’attente pour que mon numéro soit appelé, et à peine quelques secondes pour que la petite carte bleue soit dans mes mains.
Maintenant, ça y est ! Je peux enfin ouvrir un compte bancaire, passer des commandes sur internet, trouver du travail… C’est honnêtement un véritable soulagement, tant la vie sans ARC est compliquée ici.
Modifications
Lorsque je déménagerai, il faudra absolument que je me rende au centre de l’immigration à nouveau afin de faire enregistrer mon changement d’adresse, et ce dans les 14 jours suivant mon déménagement. Une amende de 1 million de wons (environ 675 euros) peut sinon m’être imposée !
En bref
Pour bien préparer votre rendez-vous, munissez-vous des documents suivants :
- Une photocopie de votre passeport
- Votre passeport
- Votre work-travel plan
- Un justificatif de logement en Corée du Sud (contrat, quittance de loyer…)
- Le visa grant notice qui vous est remis par le service auquel il faut s’adresser pour reçevoir son visa PVT
- Une photo d’identité
Sur place, vous aurez un autre document à remplir avec vos informations personnelles, prévoyez donc quelques minutes d’avance avant votre rendez-vous !
Prendre son rendez-vous sur le site de l’immigration, hikorea, peut s’avérer être un casse-tête, alors choisissez immédiatement l’option anglaise du site qui se trouve en haut à droite.
Ensuite, cliquez sur « reserve visit » et enregistrez-vous en tant que « non-member ».
En utilisant l’option « identity verification using passport number », vous pourrez entrer simplement les quelques informations demandées avant de remplir le « application form ».
Trois bureaux d’immigration existent à Séoul, alors vérifiez bien auquel vous êtes rattaché ! Enfin, vous n’aurez plus qu’à choisir un créneau pour votre rendez-vous, que vous pouvez annuler jusqu’à 24 heures à l’avance ou modifier à n’importe quel moment.
L’ARC est pour moi le véritable commencement de cette aventure coréenne. Je me retrouve bien plus libre dans mes actions. L’obtenir n’était pas aussi difficile que je le pensais, mais cela reste une étape assez stressante lors de l’arrivée en Corée.