Débuts de Jini

JUKEBOX : Les débuts en force et en finesse de JINI

C’était avec beaucoup d’anticipation et de curiosité que nous attendions les débuts de Jini depuis son départ de NMIXX. L’arrivée de An Iron Hand In A Velvet Glove qui marque sa séparation de la NMIXXpop après son départ de NMIXX en decembre 2022 est rafraîchissante, tout en finesse et très agréable à écouter.

Il n’y a pas tellement de solistes dans la kpop, alors que la musique occidentale en est plutôt remplie. C’est donc toujours avec impatience que nous suivons leurs sorties, et cette année a été remplie d’avancées musicales mémorables. Que ce soit Eunbi, Jo Yuri, Sejeong, Wheein (dont on vous parlait juste ), les filles sont à l’honneur dans nos playlists et ont chacune des concepts différents. On se demandait donc ce qu’allait nous apporter Jini, après des teasers très mystérieux.

Elle a sorti une première vidéo d’une trentaine de secondes nous indiquant de “stay tuned” (rester à l’écoute) il y a six mois, puis ce fut le silence. Un silence ponctué de TikTok, de posts sur Instagram, de sorties à des événements de mode, mais un silence tout de même. Finalement, une seconde vidéo nous indiquant encore de “stay tuned” sort le mois dernier : et c’est le début des vrais teasers.

C’est dans cette ambiance et après un changement de nom de son agence que l’on apprend la nouvelle, qui fait l’effet d’une  bombe : l’artiste américain Aminé va être en featuring sur le titre phare de son album. Là, tout de suite, notre cœur s’emballe. 

Je suis le parcours de l’artiste depuis quelques années maintenant, et son style musical est un réel plaisir auditif en termes de hip-hop alternatif. On connaît bien sûr “Caroline” qui l’a fait exploser en 2016, devenant triple disque de platine aux Etats-Unis. Il a pu sortir cette année l’album KAYTRAMINÉ en duo avec le DJ Canado-Haïtien KAYTRANADA, et dans cet album, on retient surtout “4eva”, en featuring avec Pharell Williams.

An Iron Hand In A Velvet Glove s’est vendu à 60 000 exemplaires en Corée du Sud, un très bon début pour Jini. Alors, quel est le secret ? Quelles chansons se démarquent ?

“Here We Go Again”

Cette chanson devient directement une de nos préférées, on se verrait bien faire notre hot girl walk le matin en l’écoutant. Assez décontractée, fun, avec un refrain mélodieux et entraînant tenu par une basse rythmée, cette introduction à l’album est réussie. “Even if I don’t know the end of this road / I want to walk a little higher / How about going back to the beginning, alright / It’s okay, alright” chante Jini, parlant certainement de ce nouveau départ. Elle évoque aussi “This story never ends / Second, my last chance” un mélange d’optimisme et de fatalité dans cette chanson, qui nous fait penser à son parcours. “Here We Go Again” illustre bien le titre de l’album, affichant une vulnérabilité avec pourtant une force insoupçonnée toujours présente.

“C’mon”

C’est un plaisir de pouvoir découvrir la voix de Jini dans son entièreté avec “C’mon” qui la met en avant en mélangeant douceur du début, avec les “la la la” qui nous restent en tête, et le refrain qui donne envie de la suivre là où elle veut. Le titre électro-pop est chanté en anglais mais aussi disponible en coréen sur l’EP. Ses sonorités nous rappellent un peu les chansons de NewJeans ou PinkPantheress.

Jini est écolière dans ce MV et des personnages animés apparaissent autour d’elle alors qu’elle porte de nouvelles lentilles de contact.  Les visuels sont impeccables, on regrette juste que tout soit filmé en intérieur, et qu’on ne puisse pas voir Aminé dans le MV comme on avait pu voir Selena Gomez dans le titre “Ice Cream” de Blackpink.

“Dancing With The Devil”

Toujours dans des sonorités R’n’B, avec un titre intriguant et très fort qui aurait certainement mérité un MV, une basse qui mène la danse tout le long, on apprécie l’effet choral sur la fin qui rend le tout cinématique, puissant. Le layering de voix marche très bien et nous montre toute l’étendue de la force vocale de la chanteuse.

“Bad Reputation”

Co-écrite par Jini, la chanson est très courte (1 minute 54) et la fin n’en est que plus abrupte. On pense à “Roar” de Katy Perry en l’écoutant, mais en plus atténué, toujours mélodieux et entraînant. Si on devait trouver des points faibles, c’est qu’elle ne se démarque pas tellement des autres, les sonorités restent les mêmes – ce qui rend l’album très cohésif mais presque répétitif, manquant légèrement de personnalité. 

La chanson bénéficie d’une vidéo pour l’accompagner et Jini a pu aussi en faire une performance à son showcase. La vidéo est très simple, tournée dans une seule pièce en one-take. Elle manque un peu de peps, ou de changement de costume, ou même de maquillage fun. On aurait voulu un peu plus que cette salle avec un canapé, mais la performance de danse de Jini fonctionne bien.

Alors, “C’mon” vous a entraîné et donné envie vous aussi de suivre les prochains pas de Jini ? 

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