Le 13 juin dernier, Ateez a sorti la troisième partie de sa saga musicale intitulée Golden Hour. Plus léger et estival que leur EP précédent, Golden Hour pt.2, cet opus ne sort pas en juin pour rien !
Après la fin de leur tournée mondiale, dont deux dates mémorables en France, mais également l’annonce d’une nouvelle tournée à venir, les huit membres de Ateez font leur retour en musique.
Avec ce nouvel album, Ateez annonce la couleur de cet été : un fondu de jaune et d’orange métallique qui rappelle les lumières d’un coucher de soleil sur l’eau. Si la direction artistique de ses prédécesseurs portait à confusion quant au nom de la trilogie, Golden Hour prend ici tout son sens.
Une promotion acidulée
Peu avant de dévoiler le titre de la chanson principale de leur nouvel EP, des illustrations ont été aperçues dans les rues de Séoul, représentant des figures symboliques en référence au fruit interdit : la pomme. Blanche-neige et Newton étaient notamment identifiables, bien que le fruit en question n’était pas une pomme, mais un citron. Après beaucoup de spéculation, les Atiny (ndlr : nom des fans) ont rapidement fait le lien avec le titre principal : “Lemon Drop” (litt. goutte de citron). Cette expression s’utilise également en anglais pour désigner un bonbon au citron qui permet de calmer les nerfs et le stress, des vertus qu’on attribue amplement à cette chanson éponyme.

Ateez s’est également associé à la boulangerie Our bakery le temps de promouvoir leur nouvel album. Le citron étant le thème principal, boissons et pâtisseries ont été créées autour de cet agrume acide et audacieux, et des photocards uniques ont été offertes aux fans présents à cet évènement.

Lemon Drop
Faisant un revival du genre du tropical house, qu’on pensait oublié dans la K-pop, Ateez reviennent avec une chanson sensuelle et hip-hop assez peu chantée. Ce manque de mélodie mémorable se fait rapidement sentir, empêchant la chanson d’être aussi marquante que leurs précédentes. L’équipe de production habituelle a concocté des percussions brillantes, une mélodie très minimaliste au synthé et des samples vocaux qui rappellent le début des années 2010 dans la pop mainstream.
Le clip quant à lui est remarquablement minimaliste pour Ateez et s’apparente plus à un photoshoot (par ailleurs manquant dans les versions physique de l’album), ce qui a déçu de nombreux fans. Ces derniers relèvent également la distribution de lignes et de temps de passage à l’écran assez inégaux qui portent préjudice à Yeosang et qui rappelle ses débuts dans le groupe.
Masterpiece
En restant dans le genre du hip-hop mais beaucoup plus sautillant et joyeux, “Masterpiece” propose des accords très estivaux pour une chanson d’amour sucrée.
Si la production est toujours minimaliste, cette fois les éléments se font plus cohérents. Ils évoquent une ambiance de plage et de soleil.
Now this house ain’t a home
“Now this house ain’t a home” s’aventure cette fois dans le hip-hop très emo, qui rappelle des chanteurs américains comme POSTMALONE. Les voix se font pleines de reverb, lointaines et mélancoliques. Avec ce registre pop-rock, le groupe montre d’autres variations de rythme et de chant, avec des émotions très présentes. Ces dernières se ressentent au travers des paroles qui évoquent un retour dans un lieu familier après avoir grandi et vécu de nouvelles expériences ailleurs, ainsi que des troubles comme l’anxiété.
Le titre de cette B-side est un clin d’œil à “Take me home”, une chanson de leur album ZERO : Fever pt. 2, qui semble en être le prequel.
Castle
Pour la ballade de cet EP, passage obligé pour tout EP de K-pop, les voix se font douces et nostalgiques. “Castle” se veut être un refuge pour toute personne qui aurait besoin de fuir un monde étouffant et anxiogène et de faire taire les pensées sombres et pessimistes qui tournent en boucle.
“Castle”, qui signifie “château” en français, rappelle le lieu de tournage du clip de “Ice on my teeth”. Cela semble vouloir devenir une nouvelle maison pour les membres mais aussi pour les fans qui se sentent à l’étroit dans les lieux qui autrefois les apaisaient.
Bridge : The edge of reality
Démarrant comme une ambiance de film alors qu’on entend de la musique depuis une autre pièce, ce bridge est presque le morceau le plus excitant de cet album. Mystérieux, épique, rythmé comme de la techno, on espère que ce bridge presque instrumental augure de futurs horizons musicaux pour Ateez, plus inspirés que ce “Lemon Drop” assez insipide.
Conclusion
Ce comeback d’Ateez ne s’illustre ni par son ambition, ni par son ampleur. Sorte de pause entre leurs sorties plus travaillées, ce Golden Hour pt. 3 est tout de même une bonne manière d’accueillir l’été avec légèreté !

Lors d’une conférence de presse et pour en dévoiler davantage concernant leur tournée à venir, San et Yunho se sont confiés en disant aux fans de “se préparer à des performances osées et rafraîchissantes”, et qu’ils y ont inclus “tout ce que les Atiny demandent à voir depuis longtemps”. De quoi nous mettre l’eau à la bouche en attendant les dates d’un potentiel passage en France !