SEVENTEEN à l’UNESCO : “La musique peut apporter un changement positif et nous espérons en faire partie”

Cela faisait huit ans qu’on attendait de les voir en France ! Après un premier concert annulé en février 2020 à cause de la pandémie et l’apparition de certains membres à la Paris Fashion Week, l’heure est (enfin) venue pour SEVENTEEN de poser ses valises dans la capitale. Ce mardi 14 novembre, le groupe de K-pop a été invité à prendre part à une session spéciale au Forum des Jeunes de l’UNESCO – placé cette année sous le thème du changement climatique.

La veille de l’événement inédit, SEVENTEEN s’est exprimé lors d’une conférence de presse en petit comité. Les douze membres présents (on notera l’absence du leader du groupe, S.COUPS, qui a dû récemment suspendre ses activités suite à une blessure) ont répondu aux questions des journalistes. On y était.

Pour certains membres du groupe, il s’agit de la première fois que vous venez à Paris. Quelles sont vos impressions et vos attentes vis-à-vis de cette visite parisienne ?

SeungKwan : Je suis extrêmement ravi de visiter Paris qui est une très belle ville ! Les images que j’ai vues dans les manuels scolaires, comme la tour Eiffel… J’ai pu les voir avec mes propres yeux donc c’était impressionnant. Mais le plus impressionnant est cette occasion, alors que nous nous trouvons au siège de l’UNESCO pour participer au Forum des Jeunes.

Ce n’est pas la première fois que vous collaborez avec l’UNESCO. Quel sens aura votre discours demain au Forum des Jeunes ?

Vernon : Nous sommes très honorés de pouvoir transmettre nos messages et nous sommes très reconnaissants à l’égard de l’UNESCO. il s’agit de la première fois qu’un groupe de musique se prononce à l’occasion de la Conférence générale de l’UNESCO à travers une séance complète. Nous nous sommes bien préparés pour pouvoir échanger avec les jeunes du groupe. 

Comment avez-vous préparé cette session spéciale ? Quels sont les messages que vous souhaitez partager avec vos fans ?

Jun : Nous souhaitons partager avec tout le monde nos histoires authentiques. Comment nous avons évolué et comment nous avons appris des uns et des autres.

Pourquoi la solidarité entre jeunes est importante pour vous ? Qu’avez-vous vécu en matière d’importance de cette solidarité ?

Mingyu : Pour moi, la solidarité entre les jeunes c’est tout d’abord échanger des opinions différentes et faire converger celles-ci vers une voix unique pour collaborer ensemble. Chaque membre de SEVENTEEN a grandi dans un environnement différent et nous sommes devenus un. Ne pas se sentir seul est très important et c’est une première étape vers la solidarité.

Est-ce que vous projetez de lancer une nouvelle campagne avec l’UNESCO ?

DK : Nous aimerions étudier les différentes possibilités pour lancer d’autres campagnes en concertation avec l’UNESCO pour pouvoir transmettre ces messages. Nous allons donc réfléchir sur ce que l’on peut apporter.

© PLEDIS Entertainment

Dans votre chanson “SOS (Prod. Marshmello)”, vous apportez beaucoup de réconfort aux jeunes. Quel message souhaitiez-vous passer et pourquoi celui-ci est important ?

Dino : Je pense que n’importe qui connaît des moments très difficiles, même si cela ne se voit pas de l’extérieur. Pour nous, c’était important de dire à ces personnes qu’elles ne sont jamais seules, que nous sommes toujours avec elles. Lorsque nous sommes tous ensemble, cela peut devenir un message de réconfort et d’encouragement. Nous, on le fait de notre manière à travers la musique.

Cette année, le thème principal du Forum des Jeunes est le changement climatique. Quel est votre point de vue ? Que pensez-vous que les jeunes vont pouvoir résoudre à l’avenir concernant cet enjeu ?

Hoshi : Dans la société, il faut faire entendre sa voix et faire attention à ce qui nous entoure. Dans l’immédiat, on aurait tendance à chercher la facilité en se disant : “Moi, sur cette Terre, je ne compte pas beaucoup donc je peux faire ce que je veux”. Mais je pense qu’au contraire, il est important de se dire : “Ça commence par moi”.

SEVENTEEN est un groupe qui s’autoproduit et compose ses propres morceaux. Pouvez-vous nous en dire plus ?

WOOZI : Avant de produire un album, on se réunit avec tous les membres et le label. On fait une réunion pour discuter du message qu’on veut transmettre à cette génération. Il faut que ce soit un message fort qui parle de notre époque et qui transmette de l’énergie à nos fans. On échange donc nos opinions afin de développer notre musique. 

Dans votre titre “God of Music”, vous évoquez le pouvoir de la musique. Pensez-vous que la musique peut apporter un changement positif ?

WOOZI : Je pense que l’art n’a pas de frontière ! La musique dépasse la couleur de peau, les religions, les langues ou encore la nationalité. Finalement, nous sommes tous connectés les uns aux autres et nous devons accepter nos différences pour créer une société beaucoup plus inclusive. La musique est le moyen le plus créatif possible pour exprimer nos sentiments et nos réflexions. D’ailleurs, les jeunes utilisent souvent la musique pour exprimer leurs propres opinions. Donc oui, je pense que la musique peut apporter un changement positif et nous espérons en faire partie.

Vous faites beaucoup de tournées mondiales et rencontrez de nombreux jeunes dans votre public. Descellez-vous parfois des différences à travers les pays ?

Joshua : Lors de nos tournées mondiales, nous rencontrons un public très varié de jeunes. Mais plutôt que de constater des différences, nous réalisons qu’il y a beaucoup de points communs entre tous ces jeunes. Ils ont une énergie débordante et une passion incroyable. La langue n’est donc pas un problème car ce sont ces points communs qui nous unissent. 

Avez-vous une tournée européenne qui est prévue ?

Wonwoo : Pour l’instant, nous n’avons pas encore de projet précis. Mais nous espérons bientôt rencontrer nos fans en France et en Europe !

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Vous parlez beaucoup de la dimension collective. En dehors de la musique et de la danse, quelles activités faites-vous ensemble pour créer cet esprit de groupe ?

Hoshi : À part la musique et la danse, vous pouvez voir sur notre compte YouTube que nous participons à des émissions de variétés. Nous nous amusons beaucoup entre nous, nous voyageons. Nous sommes des amis très proches, toujours ensemble. Maintenant que je suis devenu adulte, je réalise à quel point ces douze amis sont importants pour moi. Nous avons un lien très spécial qui nous unit, plus que d’ailleurs mes amis d’enfance.

Vous nous avez dit plein de choses positives. Nous sommes au sein d’une institution très sérieuse, où nous parlons de guerre et de conflits. Avez-vous des positionnements sur la situation actuelle entre Israël et le Hamas ou sur le conflit en Ukraine ?

Vernon : Tout ce qu’on espère c’est qu’il y ait le moins de victimes possible dans ces conflits. Nous sommes ici pour espérer apporter ne serait-ce qu’une petite aide grâce à notre influence. Nous souhaitons transmettre un message positif et nous espérons que nous pourrons trouver tous ensemble des solutions à mettre en place.

Selon vous, quel est le plus grand problème auquel font face les jeunes aujourd’hui ?

SeungKwan : Je ne sais pas si c’est vraiment un problème mais c’est vrai qu’il y a quelque chose que je regrette un peu. Moi-même, au mois de juillet, j’ai fait une pause dans mes activités car je n’allais pas très bien. Et finalement, je vois qu’autour de moi, de plus en plus de jeunes ont des difficultés et des souffrances psychologiques. Il faudrait que la société devienne beaucoup plus compréhensive. Lorsque nous avons un rhume, nous allons voir le médecin. De la même façon, il faudrait que l’accès à des soins soit plus facile pour ces personnes qui traversent des difficultés.

Mingyu : Je pense qu’il y a vraiment besoin d’une solidarité entre les jeunes. Nous sommes parfois tourmentés par des pensées négatives, nous vivons des moments difficiles et nous pensons que nous sommes seuls. Il faudrait que tous les jeunes puissent s’ouvrir, se confier et avoir le moyen de s’exprimer.

J’aimerais aborder le terme d’éco-anxiété. Avez-vous un message à partager aux jeunes qui ont peur pour leur avenir et développent une certaine anxiété face au changement climatique ?

Mingyu : Bien sûr, c’est un sujet que nous ressentons tous, nous avons tous peur du changement climatique et nous voyons d’année en année à quel point cela devient de plus en plus urgent. Je pense que, comme disait Hoshi tout à l’heure, la première étape est de soi-même contribuer pour faire bouger les choses. Nous sommes ici pour délivrer un message d’énergie positive aux jeunes. Et c’est d’ailleurs la force de ces jeunes qui va influencer le monde de demain.

Vernon : Je voudrais également ajouter : tout à l’heure, un journaliste disait qu’on avait dit beaucoup de choses positives mais je pense que pour un changement, il faut qu’on ait une attitude positive. Nous espérons délivrer une force positive, c’est pour cela que nous sommes là.

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